Telle mère, telle fille. La mère d’Enora Bossard a été Au Pair en Espagne quand elle était plus jeune. Petite Enora entendait les histoires de sa mère et, un jour, elle a souhaité suivre ses pas… mais aux USA. Elle a matché avec une famille dans l’Alaska. Destination inattendue… inconnue aussi ! Après quelques hésitations, elle a sauté le pas.
Le constat qu’elle fait aujourd’hui est intéressant : « Eh non, nous dit-elle, là-bas, il ne fait pas froid toute l’année ! Enora nous raconte tout : son placement, ses meilleurs souvenirs… et nous délivre ses conseils. Et elle aimerait que les Français reconsidèrent cet État lointain et largement sous estimé.
L’Amérique au pair / 3.14 — Raconte-nous tout sur ton placement, ta famille d’accueil ?
Enora — Je suis dans une magnifique famille, en Alaska, à Anchorage plus précisément. Et là, vous allez vous dire : des gens vivent en Alaska ? Eh bien oui ! On a même des magasins, des centres commerciaux, des restaurants et des fast-foods. La vraie expérience américaine, quoi ! J’ai deux adorables « Host Kids » : un de trois ans et demi, et un autre qui va bientôt en avoir deux. Je vis dans une superbe maison avec mes Host parents, avec vue sur le lac et les montagnes — y’a pire comme expérience !
L’Amérique au pair / 3.14 — Wow, l’Alaska ! Que penses-tu de cet État ?
Enora — Franchement, quand j’ai matché avec ma famille pour aller en Alaska, je n’avais aucune attente. Je ne savais pas du tout où j’allais tomber. Et dès le premier jour, mes « Hosts » ont su me faire aimer l’Alaska en me faisant découvrir les montagnes en hydravion. C’est un État magnifique : un lieu qui est resté très naturel, où l’on peut faire de superbes randonnées. Préparez-vous à voir des élans partout ! J’adore conduire et voir la chaîne de montagnes qui borde la ville. Je n’ai aucun regret sur le choix que j’ai fait par rapport à l’Alaska : c’est la plus belle expérience de ma vie !
L’Amérique au pair / 3.14 — Quand on entend « Alaska », on imagine la glace, la neige, le froid toute l’année. On imagine aussi un endroit dépeuplé. Est-ce que les futurs Au Pair devraient prendre en considération cet État et envisager sereinement un placement là-bas ?
Enora — Oui, les Au Pairs devraient s’ouvrir davantage à cet État. J’ai beaucoup voyagé pendant mon année, et si j’ai bien retenu une chose, c’est qu’aucun État ne se ressemble. L’Alaska a énormément à offrir. Anchorage est une grande ville, il y a plein de choses à faire, on ne s’ennuie jamais, et les paysages sont très dépaysants ! Ça ressemble beaucoup au Canada, mais en version américaine.
Et non, désolée, il ne fait pas toujours froid ! Pas plus que dans beaucoup d’autres États des États-Unis. En Alaska, c’est un froid sec, ce qui est totalement différent de la France. C’est plutôt agréable. J’adore ce paysage, avec, en hiver, ses étendues blanches et glacées : j’ai eu l’occasion de patiner sur des lacs, c’était incroyable. Même si les températures ne montent jamais aussi haut qu’en France, on a la sensation que le soleil est proche, donc la chaleur est ressentie différemment.
L’Amérique au pair / 3.14 — Dans le cadre du programme Au Pair, les participants sont amenés à suivre des cours d’anglais ou de culture américaine. Qu’as-tu choisi comme cours ?
Enora — J’ai choisi de suivre des cours du programme Weekend Classes » (un cours intensif qui dure un week-end). C’était plus avantageux financièrement et cela me permettait de visiter une nouvelle ville. J’ai choisi une “Weekend Class” à Seattle : Art et Découverte des États-Unis. C’était très enrichissant. J’ai eu pour la seconde fois (après la semaine de formation à New-York) l’occasion de rencontrer des Au Pairs venus du monde entier. J’ai découvert Seattle et toutes ces oeuvres arts dont les rues sont remplies. J’ai adoré les cours d’histoire et de géographie des États-Unis : j’ai appris énormément de choses.
L’Amérique au pair / 3.14 — Dans le cadre du programme l’Amérique Au Pair, les participants voient leur Community Counselor tous les mois avec les autres au pair de la région. Peux-tu nous décrire ces rencontres ?
Enora — Il y a régulièrement des regroupements avec la LCC et les autres Au Pairs. C’est génial et cela permet de se faire des amies. Les meetings sont supers et notre « Community Counselor » sur place est très investie. Elle organise des rencontres toutes plus intéressantes les unes que les autres : « Snow Tubing », restaurant, événements à Anchorage.
Il y a beaucoup d’Au Pairs à Anchorage et Eagle River, c’est rassurant d’être entourée. On est vraiment un bon groupe. Il y a aussi de plus en plus d’Européens ces derniers mois, ce qui est vraiment cool. Bientôt, il y n’aura plus de Français, car mon année se termine bientôt !… mais je compte sur vous pour changer ça 🙂
L’Amérique au pair / 3.14 — Tu es maintenant bien installée en Alaska. Mais avant d’arriver, comment as-tu vécu le processus du « match » ?
Enora — J’ai eu plusieurs approches, mais je voulais au minimum deux enfants. Un jour, mes Host parents m’ont contactée avec un long mail racontant leur vie, accompagné de plein de photos de leur famille. Ça a été le coup de cœur, malgré mes réticences sur l’Alaska. Nous avons eu plusieurs appels, avec et sans les enfants, et ce placement s’est imposé tout à coup comme une évidence. Malgré mes préjugés sur l’Alaska, je me suis lancée, car quand on trouve un match parfait, il faut y aller.
L’Amérique au pair / 3.14 — Ton meilleur souvenir avec la famille d’accueil ?
Enora — Il est difficile pour moi de choisir un seul meilleur souvenir avec mes Hosts, il y en a tellement. Je pense que le premier souvenir marquant, c’est le samedi après mon arrivée. Nous sommes partis en hydravion au-dessus des montagnes et des glaciers d’Alaska. Après l’atterrissage, nous nous sommes installés dans une cabane dans la montagne, et nous avons fait une petite randonnée. Mes Hosts ont ensuite allumé un feu pour faire des hot-dogs. C’était mon premier moment de complicité avec les enfants, c’était adorable, et cette expérience était presque irréelle pour moi.
L’Amérique au pair / 3.14 — Cela a l’air, en effet, tout simplement incroyable ! Parle-nous de ton niveau d’anglais ?
Mon niveau d’anglais s’est énormément amélioré. Je pensais avoir un bon niveau grâce à mes études, mais je suis tombée de dix étages en entendant le niveau des Au Pairs d’autres pays. J’ai mis un peu de temps à bien m’adapter à la langue. C’était fatigant au début, mais maintenant ça va beaucoup mieux. Je suis contente : j’ai des conversations complètes et je comprends presque tous les Américains, même si certains ont un accent vraiment compliqué.
L’Amérique au pair / 3.14 — Est-ce que tu as des conseils pour les futures Au Pair ?
Je vous conseille de bien prendre votre temps pour choisir votre future Host Family, c’est très important : il faut qu’elle vous corresponde. Mais ne vous fermez pas à certaines destinations, car on ne sait jamais ce qui nous attend. Appelez et posez plein de questions : certaines sont essentielles, car cela va être votre foyer pour au moins un an.
L’Amérique au pair / 3.14 — C’est clair. Une dernière pensée ou remarque à propos de l’Alaska ?
Venez en Alaska, il manque de Français ici. On a une super boulangerie en plus. En tout cas, sautez le pas : être Au Pair c’est l’expérience d’une vie !