En théorie, un séjour au pair dure douze mois ! Mais ses implications sont si profondes qu’il dure en réalité souvent bien plus que cela. Partir loin de chez soi, découvrir une nouvelle culture, grandir, gagner en autonomie, prendre un nouveau départ… voilà les vrais enjeux d’un séjour au pair…
Ces expériences sont souvent marquantes car, d’une façon ou d’une autre, elles façonnent le futur chemin des participantes. Quand le séjour se conclut, les filles au pair reprennent généralement le cours ordinaire de leur vie en France. Mais certaines choisissent de continuer l’aventure et de reprendre le flambeau, en s’impliquant dans l’association.
C’est le cas de Laura : cette dernière est partie Au Pair dans le New-Jersey. Là-bas, elle s’est occupée de trois enfants. À son retour, elle a choisi de rejoindre le réseau de PIE en tant que bénévole. Nous lui avons demandé de nous parler de son implication, de la façon dont elle concevait son action au sein de ce large réseau, qui constitue la pierre angulaire de la vie associative de PIE.
L’Amérique Au Pair / 3.14 — À ton retour en France, nous vous t’avons contactée pour savoir si tu souhaitais devenir bénévole dans l’association. Est-ce que cela t’a surprise ?
Laura — J’ai été contactée quelques mois après mon retour. Ma première réaction a été de me dire : « Ce serait sympathique de pouvoir à mon tour aider celles qui souhaitaient partir au pair, de les guider dans leur projet. » C’était aussi une belle occasion pour moi de témoigner de mon expérience, de cette année à la fois très enrichissante et tout à fait unique. Passer de l’autre côté de la barrière, un peu comme une formatrice, m’a tout de suite séduite.
L’Amérique Au Pair / 3.14 — Pourquoi voulais-tu devenir bénévole ?
Laura — J’ai voulu devenir bénévole avant tout pour apporter une forme de légitimité au programme. ON On n était encore quasiment au lancement du programme au pair chez PIE et le fait d’avoir un témoignage direct d’une personne qui avait réellement vécu l’expérience pouvait donner une confiance supplémentaire à celles qui souhaitaient se lancer.
L’avantage, d’être une ancienne participante qui devient bénévole, c’est de pouvoir s’appuyer sur sa son vécu. On peut donc parler du programme dans sa globalité, répondre à toutes les interrogations – qu’elles concernent l’organisation, le quotidien sur place, des aspects plus culturels – sans a priori, mais avec bienveillance et authenticité. Cette proximité rend les échanges beaucoup plus naturels et crée un vrai climat de confiance. En ce sens, le rôle du bénévole est essentiel.
L’Amérique Au Pair / 3.14 — Comment ton séjour a participé à ta formation ?
Laura — Avec le recul, je réalise que mon séjour aux Etats-Unis m’a beaucoup appris et m’a changé à jamais. J’étais déjà assez indépendante, mais cette expérience m’a permis de le devenir encore plus et de mieux gérer les imprévus, que ce soit avec les enfants, mais aussi avec l’environnement, en tenant compte du climat politique et social, du quotidien de la famille d’accueil. J’ai aussi progressé en anglais : utiliser la langue constamment, dans un cadre naturel, m’a vraiment permis de me perfectionner.
Professionnellement, accompagner les enfants et organiser leur quotidien m’a appris à mieux planifier les événements, à anticiper et à communiquer. Ces compétences sont transférables à beaucoup de situations professionnelles. J’ai pris confiance dans ma capacité à gérer plusieurs choses à la fois et à prendre des responsabilités.
Et aujourd’hui mon expérience en tant que bénévole m’amène même à devenir assistante des programmes au sein de L’Amérique au Pair !
Culturellement, vivre dans une famille américaine « mixed » (en termes d’origines) m’a permis de découvrir et de m’immerger dans un cadre très ouvert et cosmopolite. La proximité de New-York, avec sa diversité et son dynamisme, a renforcé mon expérience et m’a offert un véritable aperçu de la vie multiculturelle américaine.
L’Amérique Au Pair / 3.14 — Être bénévole chez PIE pour l’Amérique au Pair, qu’est-ce que cela implique ?
Laura — Être bénévole au pair, c’est avant tout une forme d’engagement, en termes de transmission et de partage d’expériences. Concrètement, ça implique plusieurs choses :
- Participer si possible aux évènements et réunions organisés par le programme, dans une logique d’échange ; c’est toujours très intéressant car chaque participante a une expérience propre et unique selon son État, sa famille d’accueil, son quotidien… Les rencontres permettent donc de découvrir d’autres parcours et de prolonger l’expérience humaine, même après le retour.
- Réaliser des entretiens avec les futures candidates : il faut être disponible pour échanger avec la participante potentielle. Le but est de répondre à ses questionnements et surtout de s’assurer qu’elle comprend bien ce que l’expérience implique et la responsabilité qu’elle aura sur place.
- Enfin, être bénévole au pair, c’est être présente dans une démarche bienveillante et collective, participer quand on le peut aux réunions et aux événements afin de faire vivre le programme de façon authentique, c’est surtout transmettre ce qu’on a vécu pour aider les futures filles au pair à se lancer intelligemment et positivement dans l’aventure !
L’Amérique Au Pair / 3.14 — L’Amérique au Pair fait partie de la famille PIE, Programmes Internationaux d’Échanges. Qu’est-ce que tu as découvert sur les autres programmes ?
Laura — Ce bénévolat m’a permis de réaliser l’ampleur et la richesse du réseau PIE, qui s’adresse à des profils et des tranches d’âge très variés. C’est une structure à la fois très vaste et très humaine, avec un vrai esprit d’échange et de transmission.
J’ai aussi découvert l’existence de la gazette numérique intitulée PIE 3.14, qui joue un rôle important dans la vie associative. Elle permet de suivre les évènements, de lire des témoignages, de publier des annonces et surtout de garder le lien entre les anciens et les nouveaux participants. C’est un moyen concret de faire vivre la communauté PIE et de continuer à partager des expériences entre personnes issues de milieux très différents, qui ont vécu des choses très différentes… mais mais qui ont toutes un point commun : avoir connu et « vécu » une autre culture.
En devenant bénévole chez PIE, j’ai découvert à quel point l’association va bien au-delà du programme Au Pair. PIE propose en effet toute une palette de programmes, notamment le programme High School, avec une vingtaine de destinations à travers le monde, et le programme Campus destiné aux études universitaires aux États-Unis.
L’Amérique Au Pair / 3.14 — Meilleur souvenir avec PIE en tant que bénévole ?
Laura — La première réunion à laquelle j’ai participé ! C’est à ce moment-là que j’ai découvert l’ampleur réelle du programme et que j’ai réalisé que PIE ne se limitait pas au séjour Au Pair ! Et plus récemment, un autre beau souvenir, c’est de voir le groupe des anciennes filles au pair s’agrandir. Au début, nous étions très peu de participantes et donc de bénévoles, et aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreuses à nous impliquer. C’est très gratifiant de voir cette petite communauté grandir et se renforcer au fil du temps.
En images : Laura sur un salon présente le programme Au Pair de PIE / Laura, les autres bénévoles de PIE et la responsable du programme / Des bénévoles L’Amérique Au Pair à l’occasion d’une réunion de travail
L’Amérique Au Pair / 3.14 — Dans le monde des organismes Au Pair, la plupart ont une approche purement commerciale. Nous sommes, pour notre part une association à but non-lucratif. Est-ce que cela joue un rôle ?
Laura — Cela apporte, selon moi, une vraie dimension humaine et éthique au programme : on garde une taille humaine, on tient à entretenir un contact direct, on prend en considération le rôle de la fille au pair. comme un véritable échange culturel réciproque et une expérience de travail, et non comme un simple départ à l’étranger.
Cette approche se reflète aussi dans le prix du programme, qui reste très accessible, car l’association ne cherche pas tant à dégager des excédents qu’à permettre avant tout aux jeunes de vivre cette expérience dans de bonnes conditions.
En résumé, cela garantit plus d’authenticité et de transparente. L’aventure est centrée sur le partage, les relations humaines et la transmission, plutôt que le commerce.
L’Amérique Au Pair / 3.14 — Qu’est-ce qui te motive à rester au sein de l’association ?
Laura — La diversité d’expériences est motivante, il y a sans cesse d’anciens participants ou des nouveaux qui arrivent : c’est riche. Même si nous partageons quelques fois des points communs – comme être partis la même année ou dans le même État/pays – on a tous eu une famille, un établissement et un quotidien différents, et c’est justement cette diversité qui est enrichissante. Être bénévole permet de continuer à vivre l’expérience au pair. En racontant mon année à de futures participantes ou à d’autres bénévoles, je me replonge dans cette expérience unique.
En images : Laura présente le programme Au Pair de PIE sur un salon / Laura en compagnie d’une partie de l’équipe de bénévoles Au Pair et de la responsable du programme / Des bénévoles PIE à l’occasion d’une réunion de travail Au Pair / Laura à New-York, durant son année Au Pair PIE
