Louise, Au Pair en Pennsylvanie : l’expérience avec un tout-petit

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Amener les enfants à l’école primaire, aller les chercher aux entraînements sportifs, les aider avec les devoirs… c’est un peu le schéma classique imaginé par une future participante Au Pair. Mais, dans la réalité, le quotidien peut être assez différent. Nombre de familles qui cherchent un au pair ont besoin de quelqu’un pour garder leur enfant de moins de 2 ans : la journée type se présente alors différemment. Cela a été le cas pour Louise Cizain.
Louise, qui s’est occupée d’un bébé en Pennsylvanie, conseille aujourd’hui aux candidates en phase de recherche de famille, de prendre en considération celles qui ont de tout-petits enfants. “Cette expérience d’une année au pair m’a permis de me découvrir de quoi j’étais capable, de gagner en maturité, mais aussi de trouver une nouvelle famille de l’autre côté de l’océan. » Louise évoque pour nous sa famille américaine (qu’elle aime appeler ma « deuxième famille »), son quotidien avec un nouveau-né, mais aussi le mal du pays, qu’elle n’a pas manqué, par moments, de ressentir.

L’Amérique Au Pair / 3.14 — Parle-nous de ta famille d’accueil ?

Louise — J’ai vraiment eu la chance de tomber sur la meilleure famille qui soit. Hilary et Tanya m’ont intégrée comme un membre à part entière. Ils m’ont aidé, soutenue, m’ont appris tellement de choses, ont tant partagé avec moi. Avec eux, j’ai eu tout ce que je pouvais attendre d’une aventure en tant qu’Au Pair… à savoir, devenir un membre d’une famille. Et je les remercie pour cette année partagée avec eux. Aujourd’hui encore, nous continuons d’échanger des nouvelles. 

L’Amérique Au Pair / 3.14 Chouette ! Vous avez vraiment tissé des liens pendant ces 12 mois. Comment se déroulait une semaine type pour toi ?

Louise — Je me suis occupée d’un bébé de 3 mois… donc de ces 3 mois jusqu’à ses 15 mois.
8h : Je lui faisais le petit déjeuner et ensuite on jouait dans la salle de jeux: c’était un moment d’activités d’éveil. Toutes les trois heures, je lui donnais son biberon. Dans la matinée, il faisait une petite sieste de 30 minutes à 1 heure. 
12h : L’heure du repas.
Pour la sieste, j’avais installé une routine. Je fermais les rideaux (en grandissant, il m’aidait à le faire). Ensuite je lui lisais une histoire (avec une veilleuse et en musique… une musique douce qui l’aidait à dormir. Ensuite je le prennai dans mes bras et je l’aidais à s’endormir en le dorlotant. Une fois endormi, je le posais dans son lit. Lorsqu’il dormait, je m’occupe de son linge ou de la vaisselle du matin. Mais après j’avais du temps pour moi, je regardais la télévision, lisait, etc. 
14-15 h : Un nouveau moment d’éveil et de jeu. Je lui mettais de la musique, notamment de la musique française. Mon « Host Kid » appréciait “Un monde parfait” de Ilona. Cette musique l’aidait énormément lorsqu’il pleurait. 
16h : Le goûter. Ensuite et en fonction du temps, on se baladait, on allait au parc… 
17h30 : Avant que ses parents rentrent, je lui préparais le repas. 
18h : Ses parents prenaient le relais : ma journée Au Pair de travail était terminée. J’avais alors du temps pour moi. Mais il m’arrivait de rester avec mes « Hosts » pour discuter de leurs journée, de la journée du petit, et parfois même je continuais à jouer avec lui. 
Les semaines étaient chargées, mais j’avais pratiquement tous mes weekends de repos. De plus, mes Host étaient très ouverts et compréhensibles. Ils ont accepté parfois que je finisse plutôt, notamment les vendredis pour que je puisse partir en weekend.

L’Amérique Au Pair / 3.14 Avec le recul, que penses-tu de cette tranche d’âge ?

Louise — S’occuper d’un enfant de moins de deux ans peut paraître difficile ! Je ne vais pas vous dire que c’est pas facile —notamment au tout début et quand ils sont vraiment tout petits—, car ils demandent beaucoup de temps. Mais d’un autre côté, il y a des avantages, des choses qui rendent la vie plsu facile : avec les tout-petits, les journées sont plus calmes et contrairement à des enfants de quatre ou six ans, ils dorment beaucoup, ils vous demandent moins d’interactions (en tout cas elle est plus douce), ils exigent quelque part moins de votre personne.

L’Amérique Au Pair / 3.14 Qu’en est-il de ta progression en anglais ?

Louise — Ah ! Mon anglais s’est nettement amélioré ! En ce qui concerne les cours universitaires obligatoires, j’avais demandé des renseignements à ma Community Counselor, puis, à mes Hosts. Nous avons regardé les différents établissements et cours proposés. 

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L’Amérique Au Pair / 3.14 As-tu eu le mal du pays ? Et as-tu des idées pour le combattre ?

Louise — Il est normal d’avoir le mal du pays. La solution est d’en parler avec ses « Hosts ». Ils comprennent que votre famille et votre pays vous manquent. Ensuite, il faut prendre du temps pour soi, c’est-à-dire, sortir seul ou avec des amis, cela permet de décompresser et de penser à autre chose. Je conseille aussi de parler de temps en temps avec sa famille française, par Facetime ou téléphone. 

L’Amérique Au Pair / 3.14 Quid de tes relations avec les autres Au Pair ?

Après avoir passé seulement une semaine ensemble à New-York, nous avions décidé que nous allions toutes nous revoir… même si aucune de nous ne vivait dans le même État ! En effet, nous étions dispersées aux quatre coins du pays, en Idaho, Pennsylvanie, Minnesota… et même jusqu’en Alaska. Nous avons tout de même réussi à voyager toutes ensemble. Nous sommes allées à Chicago, dans le Dakota du Sud, à Washington DC, dans le Wyoming… et, le meilleur pour la fin, nous sommes allées au-delà des frontières, jusqu’au Mexique !

L’Amérique Au Pair / 3.14 Un conseil pour les futures Au Pair ?

Louise — Lorsqu’on “choisit” sa famille d’accueil, il faut prioriser le feeling et non pas la localisation. Je comprends que l’on veuille être dans une grande ville, comme New-York ou Los Angeles, que l’on veuille vivre le rêve américain. Mais sachez que vivre un an avec des personnes avec qui on n’a pas de feeling, c’est très compliqué. Cela a un impact sur votre séjour. Alors que matcher avec une famille avec qui vous avez eu du feeling vous permet de vivre une belle aventure et influence positivement tout le reste. Pour moi, c’est le plus important ! Avant de matcher avec ma famille, je ne connaissais pas la ville de Pittsburgh… Or, aujourd’hui c’est devenu l’une de mes villes préférées des USA ! en partant comme ç dans une zone méconnue, vous pourrez découvrir une nouvelle ville, un nouvel état, découvrir la vraie culture américaine.
C’est comme cela que vous construise une expérience unique : et alors ça mérite d’être vécue !

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