Étape n°1 : « La décision de partir »
Prendre la décision de partir une année en tant que fille au pair aux États-Unis n’était pas facile. On ne peut pas prendre la décision de quitter son pays pour un minimum de 12 mois sans y réfléchir à deux fois. J’ai mûrement réfléchi avant de m’engager dans le programme. Comme dans tout projet, il y a des points positifs comme négatifs : certaines choses vous donnent envie de partir, d’autres non. J’ai donc longuement pesé le pour et le contre.
Les atouts étaient incontestables. Partir en tant que fille au pair, c’est vivre l’expérience d’une vie. Nous sommes logées et nourries dans une famille américaine. Nous gardons les enfants et en contrepartie nous sommes rémunérées. On partage des moments avec la famille —notamment avec les enfants—, on a l’opportunité également de rencontrer du monde, des gens venant de tous les horizons. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a fait pencher la balance. Un autre point important à mes yeux tenait à la rémunération. Étant donné que je venais de finir mes études et que je rentrais sur le marché du travail, cela me permettait de pouvoir mettre un peu d’argent de côté.
J’ai beaucoup réfléchi et certaines fois j’ai douté. C’était des va-et-vient incessants : partir rester… rester partir : deux options différentes pour mon avenir. Au final, je me suis rendu compte que ce qui me donnait le plus envie et ce qui me permettait d’en apprendre encore plus sur moi-même, c’était bien de partir en tant que fille au pair aux États-Unis.
Mon cas est assez particulier, étant donné que j’ai déjà vécu aux USA. Je suis partie, il y a maintenant quatre ans, en tant qu’étudiante d’échange pour une durée de dix mois. Lors de cette année, ma famille d’accueil est devenue « ma famille ». Nous sommes toujours énormément en contact. Cette expérience était complètement différente de celle que je m’apprête à vivre. Et il est assez difficile pour moi de me projeter dans une nouvelle famille d’accueil. Mais je me dis que, dans tous les cas, ces deux expériences sont totalement différentes car ce n’est pas le même contexte et je ne pars pas pour les mêmes raisons.
Si j’ai un conseil à donner à celles qui veulent partir c’est de ne pas trop hésiter. Si vous vous sentez prête, alors faites le pas. Faite-vous confiance. Vos proches peuvent vous donner leur avis, mais au final c’est votre décision. C’est une expérience que vous seule allez vivre. Alors foncez !
Étape n°2 : « Je fais mon dossier »
Il s’agissait de savoir si j’étais, oui ou non, éligible au programme. Il était temps de me diriger vers Paris pour passer mon entretien et mon test de personnalité. J’ai été très bien accueillie par l’équipe parisienne de PIE. Tout s’est déroulé dans une atmosphère conviviale. Même si je stressais un peu en chemin, tout a disparu en entrant dans les bureaux. Je ne pouvais espérer meilleur accueil. Je savais que mon niveau d’anglais n’allait pas me bloquer, du fait de mes expériences passées. Ce que j’appréhendais le plus était le test de personnalité. On ne peut pas savoir si on l’a réussi ou non. Ce test est envoyé aux États-Unis et ce sont les autorités américaines qui valident les résultats. Il a fallu que j’attende environ 5 jours : cette attente est interminable. Lorsque j’ai eu la réponse positive, j’étais très soulagée et me suis directement lancée dans la préparation de mon dossier.
Une fois la décision prise, il ne restait plus qu’à engager les démarches. Je m’y suis prise en avril et je dois dire que mon enthousiasme et ma détermination pour partir m’ont permis de finaliser toutes les démarches assez rapidement.
Dans mon cas, cela a été relativement rapide. J’étais vraiment impatiente de pouvoir trouver une famille. J’ai complété mon dossier en une semaine. J’avais, au préalable, demandé à mes « références » de me retourner les papiers complétés. Tout au long des démarches, j’ai été agréablement surprise par le suivi de PIE. À chaque fois que j’avais une question, ils étaient toujours là pour y répondre. Je ne peux que les féliciter pour leur disponibilité et leur écoute. Je n’ai eu aucun problème pour finaliser ce dossier. La partie qui paraissait la plus compliquée était la vidéo. Il faut avoir de l’imagination pour donner envie à une famille de nous choisir. Cependant, après quelques essais, j’ai fini par la réaliser de bout en bout.
Étape n°3 : « La recherche de ma famille d’accueil »
Trouver une famille est l’étape la plus stressante. On ne sait pas si des gens seront intéressées par notre profil. On se pose beaucoup de questions et on espère pouvoir dégoter une famille avec laquelle on sera à l’aise dans la vie quotidienne. On sait que l’on va passer une année à leurs côtés : on ne veut pas faire le mauvais choix.
Mes craintes se sont rapidement effacées. Lorsque mon dossier a été accepté par l’agence américaine, il a été mis en ligne dans la nuit. Avant d’aller me coucher, j’ai pu voir mon profil sur le site. À ma très grande surprise, j’ai pu constater lorsque je me suis réveillée qu’une famille m’avait déjà contactée par e-mail. Je dois avouer que j’ai eu une petite montée de stress et d’excitation en même temps. Dans ces moments là, plein de questions nous viennent à l’esprit. La famille avait joint une lettre à leur e-mail en m’expliquant leur démarche ainsi que ce qu’ils recherchaient comme profil de jeune fille au pair. Tout était clair et précis. Une photo de leur enfant avec leur chien était jointe. Cela m’a mis assez à l’aise. J’ai donc répondu à leur message et nous avons fixés un entretien par Skype pour le lendemain.
L’entretien téléphonique était le moment le plus stressant. Je savais que je m’apprêtais à être devant des personnes que je ne connaissais pas. Je me demandais quelles questions j’allais bien pouvoir leur poser. J’espérais ne pas être trop mal à l’aise et que la conversation se fasse naturellement. Au final, tout s’est bien déroulé. J’avais stressé pour rien. Seule la maman était présente, mais le feeling est très bien passé. À la fin de mon entretien, qui a duré environ 30 minutes, elle m’a proposé de me rappeler le lendemain pour que je puisse voir son mari et son fils. Le samedi, j’ai donc pu parler avec toute la famille : ils m’ont mise très à l’aise. Ils m’ont directement proposé d’être leur « au pair » pour l’année prochaine et m’ont laissé le temps de pouvoir y réfléchir.
Au début, je pensais que j’allais prendre quelques jours pour décider. Comme c’était la première famille qui m’avait contactée, je me demandais si je devais attendre de rentrer en contact avec d’autres pour ne pas regretter. Mais finalement, le jour suivant, après y avoir longuement réfléchi, j’ai choisi d’accepter. Je me sentais à l’aise à l’idée d’aller vivre chez eux. Après leur avoir donné ma réponse, j’ai reçu un mail d’une autre famille. À ma grande surprise, je n’ai pas regretté une seule seconde mon choix. Aujourd’hui, il me tarde de pouvoir les rejoindre.
Il est vrai que je ne suis pas rentrée en contact avec beaucoup de famille, mais je pense que lorsqu’on a un bon pressentiment —et c’était mon cas— il ne faut pas hésiter.
En très peu de temps, j’avais donc trouvé ma famille.
Étape n°4 : « Mon visa pour les USA »
L’ultime étape avant de partir est d’obtenir son visa. C’est souvent stressant. On se pose à nouveau beaucoup de questions : « Est-ce qu’ils vont accepter mon visa ? », « Est-ce que je vais pouvoir partir en temps et en heure ? », etc. Alors qu’en réalité, si on fait les démarches correctement, il n’y a rien à craindre.
La première phase consiste à faire les démarches en ligne sur le site du gouvernement américain. Sur la plateforme on répond à tout un tas de questions relatives à notre demande. Lorsque j’ai fait la mienne, j’ai suivi scrupuleusement les explications fournies par PIE. Je dois dire que ça aide quand même beaucoup pour être sure de ne pas faire d’erreurs. À certains moments, j’avais des doutes ou alors je ne trouvais pas l’information à insérer dans le champ. PIE m’a été d’une grande aide et a toujours été à l’écoute. En quelques minutes, j’avais une réponse par mail, ou alors un appel téléphonique. Pour remplir la demande, il faut compter entre 1h30 et 2h. Mon conseil est de se mettre dans un endroit calme et de prendre son temps. Ça ne sert à rien de se précipiter, car ce sont des documents importants.
Dans mon cas, je faisais une demande pour la deuxième fois… et pour exactement le même type de visa. Je tiens donc à mettre en garde les personnes qui seraient dans le même cas. Au premier abord cela ne pose aucun problème, sauf lorsqu’il faut renseigner les champs relatifs au premier visa obtenu : numéro, date d’obtention… Quatre ans séparaient mes deux demandes, et comme j’avais dû changer de passeport dans cette période, je n’avais plus les éléments, mon visa précédent ayant été détruit en même temps que mon ancien passeport ! Heureusement que j’avais fait une photocopie/souvenir du visa en question. Un conseil donc : gardez une trace de vos anciens documents, cela peut être utile !
Une fois la procédure en ligne terminée, vous devez régler les frais liés à votre demande, puis prendre un rendez-vous à l’ambassade des États-Unis. Le déplacement à Paris est donc obligatoire. L’ambassade est très simple à trouver. Le lieu est un peu intimidant. Il y a du monde, l’attente se fait sur le trottoir. Lorsque vous êtes appelée par un agent, vous traversez la route, vous avez un premier passage de sécurité. À cet endroit, vous sortez vos papiers, puis vous passez au détecteur : pas de boisson, pas d’aliments, pas d’ordinateur, pas de valise, pas de téléphone, de câbles ou d’écouteurs. Nouvelle vérification des papiers et de l’heure de rendez-vous… puis passage aux rayons X. Le niveau de sécurité est assez élevé, les blagues et les rires ne sont pas les bienvenus. Nous nous devons d’être sérieuses. Dans l’Ambassade, on a un sentiment de : « Pas le droit à l’erreur ».
Une fois à l’intérieur du bâtiment, on doit faire la queue. L’attente est variable. Deux étapes nous attendent alors : un premier agent vérifie nos papiers, relève nos empreintes et vérifie notre demande en ligne. Rien de stressant. Puis, nous devons attendre notre tour pour la deuxième étape : l’entretien. Cette fois, la personne nous parle en anglais, histoire d’évaluer notre niveau de langue, de savoir ce que nous allons faire sur le territoire américain ; il suffit d’être clair sur le fait que nous repartirons des États-Unis à l’issu de notre séjour au pair. Si l’agent nous le demande, on doit être en mesure de prouver notre intention de revenir en France (projet, attestation sur l’honneur, contrat, inscription quelconque…). Il faut rester calme et prendre le temps de bien répondre aux questions qui nous sont posées. C’est à l’issue de cet entretien que le douanier nous dit si oui ou non notre visa est accepté. Pas de panique : même avec un niveau pas très élevé en anglais, le visa nous est généralement délivré. On a la réponse tout de suite. Lorsque notre demande est acceptée, ils gardent notre passeport pour y apposer notre visa et nous le renvoient dans les cinq jours.
Une fois le visa accepté, il n’y a plus qu’à attendre le départ !
Margaux, Washington DC, 2019